Le neurofeedback dynamique est une méthode qui permet au cerveau d’apprendre à mieux se réguler. Elle se pratique avec un équipement matériel et logiciel.
L’équipement matériel est composé de deux capteurs, d’un boîtier appelé encodeur, d’un écran pour le client et d’un ordinateur portable. La partie logicielle est installée dans cet ordinateur et c’est elle qui contient toute l’expertise de la méthode.
Les capteurs sont posés sur le crâne du client, un sur chaque hémisphère. Ils mesurent l’activité électrique du cerveau. Ils sont reliés à l’encodeur qui amplifie le signal et le transforme en signal digital pour le rendre analysable par le logiciel sur l’ordinateur, ceci 256 fois par seconde.
Pendant la séance, le client écoute de la musique ou regarde un film de son choix. De temps en temps, au moment opportun, une brève interruption du son est déclenchée par le logiciel. C’est cette interruption qui constitue le feedback.
Cette interruption du son n’a en elle-même aucune signification. Le praticien qui écoute la même musique ou regarde le même film entend aussi les interruptions mais son cerveau ne perçoit en fait que des parasites qui n’ont aucune conséquence sur son propre cerveau. Mais pour le client, cette interruption acquiert une signification car elle se produit systématiquement juste après le début de l’apparition, dans une région quelconque de son cerveau, d’un changement brutal et rapide dans l’activité électrique.
Cette activité électrique importante provient en général d’une population de neurones trop faibles pour jouer leur rôle de régulateur.
Un mécanisme de base présent dans tout cerveau, appelé « renforcement hebbien », rétablit l’activité normale de cette population déficiente lorsque les deux événements (forte activité électrique et perception d’une interruption du son) se produisent systématiquement en même temps. Pour seulement ce cerveau et seulement pour cette population de neurones trop faibles, l’interruption du son a une signification et donc une conséquence sur le fonctionnement des neurones.
Tout se passe à l’intérieur de cerveau du client. C’est son propre fonctionnement, détecté par les capteurs, qui déclenche, par l’intermédiaire des calculs du logiciel, l’interruption du son que perçoit son système auditif.
Depuis l’année 2010, le système est totalement automatique. Le praticien n’a pas à intervenir sur le logiciel pour faire la séance. La durée et le déroulement de la séance standard (Regular) sont les mêmes pour tous, quels que soient l’âge ou les problèmes de la personne. Aussi, aucun diagnostic préalable n’est nécessaire pour adapter un protocole. C’est le cerveau du client qui est l’expert de son propre changement.
La méthode NeurOptimal utilisée dans le cadre de l’association est une méthode radicalement différente de toutes les autres méthodes de neurofeedback, dit « classique ».
Elle a été caractérisée comme une méthode de neurofeedback « dynamique ». En effet, le mot « dynamique » s’oppose au mot « statique » pour désigner tout phénomène qui varie avec le temps. Le neurofeedback classique ne s’intéresse pas à la manière dont l’activité électrique du cerveau varie, mais seulement à son niveau - fort ou faible - par rapport à un cerveau moyen de référence considéré comme normal.
Il n’est demandé au client aucune activité spécifique. Il peut rêvasser, s’assoupir. La méthode NeurOptimal est efficace aussi bien sur un bébé que sur une personne incapable de diriger son attention.
L’effet de l’existence d’une simultanéité entre les deux événements - importante variation de l’activité électrique et interruption du son - se produit dans le cerveau à un niveau non conscient très basique.
Ces effets, en ayant lieu au niveau le plus basique du mode non conscient, permettent de faire revenir rapidement le cerveau dans sa zone de bon fonctionnement de base. Les autres fonctions supérieures, cognitives, émotionnelles, sont de facto améliorées. Et comme le système nerveux communique avec tous les autres systèmes du corps (hormonal, immunitaire…), c’est tout le corps qui fonctionne mieux et on constate des effets positifs dans de très nombreux domaines.
Grâce à la nécessaire simultanéité des deux événements, seules les populations ayant été à l’origine des grandes variations sont concernées par l’interruption du son. Ainsi il n’y a pas d’effet secondaire durable. Nous précisons « durable » car il est possible que des effets très temporaires comme de la fatigue, de l’excitation ou des maux de tête apparaissent lors des premières séances. Cela montre que le corps avait besoin de se réorganiser pour aller vers un meilleur mode de fonctionnement.
Ces quatre caractéristiques principales sont absentes des méthodes de neurofeedback classique.
De plus, ces méthodes classiques sont délicates à utiliser. Elles nécessitent une grande expertise de la part du praticien. Elles sont réglementées aux Etats-Unis, en étant réservées aux professionnels de santé ayant suivi une longue formation complémentaire.
L’AFPN entend promouvoir la méthode de neurofeedback la plus simple, la plus fiable (car entièrement automatique), la plus efficace et sans danger.
C’est très simple. Vous êtes installé confortablement. Le praticien pose des capteurs sur votre tête, puis vous demande de choisir une musique ou un film. Et la séance commence.
Vous pouvez entendre de temps à autre de brèves coupures du son mais la majorité du feedback se fait à un niveau subliminal, c’est-à-dire non conscient. Comme c’est le cerveau non conscient qui se réorganise de lui-même sans qu’on lui dise ce qu’il doit faire, vous n’avez rien à contrôler, rien à faire. Vous pouvez simplement passer un bon moment à regarder un film ou à écouter de la musique. Vous n’avez pas à vous concentrer sur le film ou la musique, ni sur les interruptions. Vous pouvez vous laisser aller, fermer les yeux et même somnoler.
La séance est tout simplement un moment agréable que vous pouvez partager avec le praticien ou avec votre famille ou un ami.
Vous n’avez rien à faire. Vous n’avez pas à évoquer vos souffrances, à vous mettre dans la situation qui est problématique pour vous. Vous n’avez pas à rechercher les causes de vos souffrances. Vous n’avez pas non plus à chercher à faire le vide, à ne plus penser. Vous pouvez bien sûr attendre des effets positifs pour vous mais sans vous mettre une pression de résultats car on ne peut pas savoir à l’avance dans quels domaines vous allez constater des changements.
La fréquence des séances recommandée est de une à deux par semaine. Une fois les premiers changements constatés qui permettent de moins souffrir, c’est à vous de ressentir à quelle fréquence vous avez envie ou besoin de faire des séances.
C’est également à vous de décider de l’arrêt des séances. Une personne peut faire des séances jusqu’à la disparition de son problème mais elle peut aussi sentir qu’un déclic a eu lieu et qu’il est suffisant pour que sa vie change.
Il est aussi possible d’arrêter les séances et éventuellement de reprendre à tout moment.
Avec le logiciel NeurOptimal, le praticien utilise une technologie de pointe. Toute l’expertise est dans le logiciel qui analyse l’activité électrique 256 fois par seconde. Il fait des calculs extrêmement complexes et rapides, pour détecter des événements qui permettent ensuite au cerveau, grâce au feedback, de se réorganiser et de se réguler.
Son rôle est de vous accueillir et de vous accompagner, en créant un espace où vous vous sentez libre, autonome, responsable et en confiance. Le praticien crée avec vous cette relation de confiance. Vous la construisez à deux.
Il vous aide par sa présence, son écoute et sa disponibilité.
Il vous accompagne dans ce processus de changement qui n’est pas linéaire et qui peut être fait de hauts et de bas, de variations qui sont tout à fait normales dans la vie et aussi dans le changement.
La première application thérapeutique du concept de neurofeedback a eu lieu il y a maintenant plus de 40 ans. Elle a été pratiquée avec succès en 1971 par Barry Sterman, directeur de recherche à l’université UCLA de Los Angeles, sur une de ses collaboratrices atteinte d’épilepsie.
D’autres recherches ont eu lieu pendant dix ans dans d’autres laboratoires. Ce n’est qu’après l’arrivée sur le marché des micro-ordinateurs PC d’IBM, au début des années 1980, que les premiers systèmes de neurofeedback ont été commercialisés. Certains le sont encore.
Val et Sue Brown, tous deux psychologues cliniciens, ont utilisé en institution ces systèmes. Ils ont constaté leurs qualités et leurs défauts, et ont proposé des modifications aux fabricants. Devant leur refus, ils ont décidé, au milieu des années 1990, de créer leur propre entreprise, l’Institut Zengar, et de concevoir et de développer leur propre système de neurofeedback.
La première version est apparue en 1999. Après dix ans de mise au point, la méthode est devenue entièrement automatique (c’est la version 2.0).
Deux systèmes sont disponibles, l’un dit Professionnel, livré avec un nombre illimité de séances, l’autre dit Personnel, moins cher et utilisable avec un principe de recharges de séances.
Propos recueillis par Laure MANN :
Grâce à une amie qui me soutient depuis des années, début 2012, je décide d’essayer la thérapie EMDR,
suite à de multiples souffrances profondes dûes aux violences familiales diverses accumulées dans l’enfance.
Je ne voulais pas reproduire sur mes enfants la violence que je sentais pourtant si forte en moi.
Rapidement, n’ayant que peu de souvenirs de l’enfance, j'ai finalement décidé de commencer l’Intégration des Cycles de Vies en décembre 2012 avec ma nouvelle thérapeute. Le travail a commencé à se faire très fortement, cela réveillait beaucoup de colère et de violence en moi et le quotidien avec mes enfants était de plus en plus difficile à gérer. Alors en juin 2013, ma thérapeute m’a proposé d’essayer le Neurofeedback pour « prendre des forces » et me permettre de faire une pause dans la thérapie car je me mettais une pression psychologique très forte pour que ça avance plus vite.
Aujourd’hui, au bout d’une vingtaine de séances, je constate des changements sur le plan du sommeil.
Je m’endors aujourd’hui presque instantanément alors que pendant toute ma vie, je ne trouvais pas le repos avant souvent de longues heures. Je ne fais presque plus de cauchemars qui pourtant étaient tellement réels que je me réveillais, fatiguée.
J’ai une sensation physique de vivre dans le moment présent, d’être moi. J’ai conscience de plus en plus de mon corps. Et, alors que j’ai éprouvé du dégout envers moi-même pendant toute ma vie, je peux enfin me regarder dans une glace sereinement. Je me sens de mieux en mieux dans ma tête et dans ma peau, ce qui améliore mes relations avec mon entourage.
Concernant la violence que je ressens intérieurement, elle s’apaise de plus en plus. J’ai de moins en moins souvent, des moments de panique où je me sens débordée. J’arrive surtout finalement à m’accepter telle que je suis. Je peux passer de plus en plus de moments légers et joyeux avec mes enfants et mon mari.
Quant aux crises de boulimie vomitives qui étaient apparues, elles n’existent plus. Aujourd’hui, mon appétit se régule de lui-même. Je peux écouter mon corps et sentir si j’ai faim. Et si c’est le cas, je ne culpabilise plus. Je trouve petit à petit un équilibre entre les « petites » compulsions alimentaires que je peux avoir de temps en temps, mes besoins et le plaisir de manger.
Je ressens très distinctement que le Neurofeedback me permet de physiquement réparer des lésions dans mon cerveau ; de me donner accès à des sensations corporelles que je ne connaissais pas. C’est comme des plaies infectées qui seraient enfin en train de cicatriser. Mais ce qui est fou c’est que je ne sentais même pas depuis toutes ces années que j’avais ces blessures. Mon cerveau a fait ce qu’il a pu avec ces dysfonctionnements…
L’Intégration des Cycles de Vie me procure une impression d’apaisement au niveau du coeur, des émotions profondes. J’ai enfin de la compassion et de l’empathie pour la petite fille que j’ai été. Je ne suis plus agressée, blessée ou torturée en permanence par les réactions de mon environnement. Je peux m’écouter, sentir de plus
en plus ce qui me fait du bien ou va me mettre en difficulté. Je peux dire NON, et je ressens de moins en moins de culpabilité d’agir, ou tout simplement de vivre.
Le bouddhisme de Nichiren Daishonin que je pratique depuis de nombreuses années, m’a permis de trouver en moi le courage et la détermination de ne jamais abandonner ma quête « de bonheur pour soi et pour les autres » et de trouver les meilleures techniques de guérison et les meilleures personnes pour m’accompagner.
Alors le combat continue ! Et les résultats obtenus en un an sont tellement inespérés que je suis encore plus déterminée à aller jusqu’au bout en alliant ces deux méthodes à ma pratique bouddhique.
Janvier 2014 - C.D.
Suivie personnellement depuis plus d’un an et ayant eu l’occasion d’évoquer les difficultés de mon fils (13 ans), ma thérapeute lors d’une séance me présente le Neurofeedback. Très inquiète et impuissante face à la phobie des insectes de Théo et convaincu que l’aspect « informatique » de ce système le séduirait, nous programmons une 1ère séance.
Suite à cette 1ère séance (semaine 1) : J’observe et Théo reconnais une amélioration importante de sur son sommeil (+ particulièrement sur l’endormissement) mais pas de changement visible sur sa phobie.
2ème séance (semaine 2) : J’observe alors un changement de ton dans sa façon de m’alerter lorsqu’il tombe sur un insecte. Je ressens toujours son inquiétude mais plus du tout l’état « hystérique » d’avant. Théo ne nie pas se progrès, mais semble presque indifférent à celui-ci.
3ème séance (semaine 3) : Sujet également à une phobie scolaire, Théo reste seul à la maison lorsqu’il n’arrive pas à aller à l’école. Un jour, lors de l’un de mes appels pour prendre des nouvelles, il me signale qu’il y a une araignée au dessus de son lit. Très angoissée, je lui explique que je ne peux pas rentrer tout de suite à la maison, mais qu’en attendant mon retour il doit s’installer dans le salon ou ma chambre. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je l’entend me dire presqu’en rigolant : « Ne t’inquiète pas maman, cela peut attendre ton retour ! ».
Lors de la séance suivante, je fais part à Laure de ce changement de comportement. Théo nous écoute, confirme mais semble très détaché du problème… C’est limite si il se souvient de l’état dans lequel la vision d’un insecte le mettait.
Après la 4ème séance (semaine 6) : Je remarque qu’il ne cherche plus à vérifier dans les recoins de sa chambre la présence éventuelle d’insectes et que lorsque j’ouvre la fenêtre pour aérer, cela ne lui pose plus aucun problème. Sa phobie a disparu et je l’espère de façon définitive…
Cet outil me semble vraiment intéressant de part son aspect ludique et non intrusif. Confrontée dans mon métier à de nombreux troubles du comportement chez les jeunes, j’envisage très sérieusement d’investir dans cet appareil…. A suivre
Mars 2014 - Cécile L.
A la découverte du neurofeedback dynamique
Film d’investigation de Michel Meignant et Mario Viana
2014 - Asclépia
Le processus thérapeutique que vous allez découvrir pourrait vous sembler à première vue magique, c’est pourquoi nous avons choisi de vous le présenter sous la forme de témoignages vécus. Nous certifions l’intégrité de tous ceux qui ont participé à ce film d’investigation. Nous avons interviewé Valdeane Brown, psychologue, inventeur du Neurofeedback dynamique, Corinne Fournier, formatrice et Pierre Bohn, chercheur ainsi que de nombreux bénéficiaires des bienfaits de cette méthode, à commencer par nous-mêmes, les réalisateurs du film.
Merci à Catherine, Hélène, Marie-Claude, Léa et Zoé qui ont aussi accepté de témoigner.
Découvrez le « Bonheur est dans les neurones » un film d’investigation de Michel Meignant et Mário Viana et faites-vous votre propre opinion.
LE NEUROFEEDBACK DYNAMIQUE
de Corinne Fournier et Pierre Bohn
2012 - aux éditions Dangles
La méthode NeurOptimal permet d'accéder aux formidables capacités autorégulatrices de son cerveau et donne des résultats inespérés. Le neurofeedback utilise un protocole unique, quel que soit son problème ou son âge. Ce livre s'adresse à ceux qui souffrent et souhaitent une meilleure qualité de vie, à ceux qui sont attirés par le développement personnel, aux sportifs et aux artistes, etc.
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Michel Meignant
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